Les ratons-laveurs et la captivité
Parfois un geste considéré comme une bonne action peut s’avérer désastreux pour vous ou pour l’animal en question. Bien que cela puisse paraître cruel, il est recommandé de ne pas manipuler ces animaux s’ils semblent en bon état. Leur meilleure chance de survie est d’être laissé dans leur environnement naturel. Faites attention, ce n’est pas parce que vous ne voyez pas la mère à proximité qu’elle ne l’est pas !
1. Les ratons laveurs sont des animaux sauvages. Par conséquent, leur comportement est imprévisible. Ils peuvent ainsi causer des blessures importantes telles que des morsures au visage ou à un doigt.
2. Les ratons laveurs sont porteurs de parasites. Qu’ils aient l’air en santé ou non, ils peuvent être porteurs du Baylisascaris (le ver rond du raton laveur). Invisibles à l’œil nu, les œufs de ce parasite se retrouvent dans les fèces des ratons. Seule la chaleur extrême peut les détruire, sinon ceux-ci peuvent demeurer viables dans l’environnement pendant des années. Un humain contaminé par ces œufs peut subir des séquelles sévères et irréversibles.
3. Au Québec, la garde en captivité est illégale, notamment pour des raisons de santé publique et de sécurité. La loi prévoit une amende de 500 $ pour la garde illégale d’animaux en captivité. À cela peut s’ajouter une autre amende si les conditions de garde ne sont pas conformes aux standards exigés aux détenteurs de permis de garde.
4. Les ratons peuvent transmettre des maladies telles que la rage, une maladie mortelle qui peut affecter autant les animaux que l’humain. Elle est principalement transmise par la salive, souvent lors d’une morsure. Avec un bébé raton, une léchure représente un contact à risque.
5. La garde en captivité diminue grandement les chances de réhabilitation d’un raton laveur. Lorsque celui-ci est habitué à l’humain, il est rarement possible de le réhabiliter afin de le remettre en nature. Il sera alors voué à demeurer en captivité, par exemple dans un zoo ou un refuge, et ce, pour le reste de sa vie.